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Comptoir retraite
La retraite des professions libérales repose sur un système complexe géré par la CNAVPL et ses 10 sections professionnelles spécialisées. En 2025, près de 900 000 professionnels libéraux cotisent pour leur future pension, avec une valeur du point fixée à 0,6540 €.
Le montant moyen des pensions atteint 4 645 € par mois, mais varie considérablement selon les professions. Un architecte, un médecin ou un expert-comptable ne bénéficient pas des mêmes conditions de retraite.
La réforme entrée en vigueur modifie substantiellement les règles du jeu : le taux de cotisation passe à 24,60 % en 2025, tandis que les conditions d'accès au cumul emploi-retraite s'assouplissent. Cette nouvelle donne exige une stratégie d'optimisation adaptée à chaque situation professionnelle.
Créée en 1948, la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales assure une mission essentielle : garantir la pérennité des retraites pour ses adhérents. Son organisation s'articule autour d'un conseil d'administration composé de 16 membres, dont les présidents des sections professionnelles.
La CNAVPL coordonne l'action des différentes caisses spécialisées tout en gérant le régime de base commun. Sa structure permet une adaptation aux spécificités de chaque métier, notamment grâce à des régimes complémentaires personnalisés.
Un exemple concret : un kinésithérapeute cotisant à la CARPIMKO bénéficie à la fois du régime de base CNAVPL et d'une retraite complémentaire spécifique à sa profession. Cette double protection garantit une meilleure couverture pour sa retraite future.
La répartition des sections professionnelles reflète la diversité des métiers libéraux en France. La CARMF supervise 130 000 médecins tandis que la CARPIMKO regroupe 230 000 auxiliaires médicaux. Les experts-comptables et commissaires aux comptes adhèrent à la CAVEC.
Les juristes se répartissent entre la CAVOM pour les officiers ministériels et la CRN dédiée aux notaires. La CARPV veille sur les vétérinaires quand la CARCDSF accompagne les chirurgiens-dentistes et sages-femmes.
Les architectes et géomètres trouvent leur place à la CIPAV, qui accueille aussi de nombreux consultants. La CAVAMAC s'occupe des agents d'assurance, pendant que la CAVP gère la retraite des pharmaciens. Cette organisation sur mesure permet d'adapter les prestations aux spécificités de chaque profession.
La CIPAV représente aujourd'hui un acteur majeur avec plus de 660 000 adhérents en 2025. Son système unique repose sur deux régimes de retraite obligatoires : le régime de base et le régime complémentaire. La valeur du point de retraite complémentaire atteint désormais 2,89 €.
Les professionnels peuvent optimiser leur retraite grâce à un mécanisme de classes de cotisation. Le montant moyen des pensions versées par la CIPAV s'élève à 2 450 € mensuels. Une retraite progressive permet aussi aux adhérents de réduire graduellement leur activité dès 60 ans, tout en percevant une partie de leur pension.
Cette caisse assure également la protection des conjoints survivants avec une pension de réversion égale à 60 % des droits acquis (sous réserve d'éligibilité).
Le régime de base fonctionne sur un système par points depuis 2004, avec une valeur du point fixée à 0,6540 € en 2025. Les cotisations se répartissent en deux tranches : 8,73 % jusqu'au plafond de la Sécurité sociale (47 100 €) et 1,87 % pour les revenus supérieurs.
Pour valider une année complète en 2025, un revenu minimal de 7 128 € s'avère nécessaire. Cette somme correspond à 600 fois le SMIC horaire et permet d'acquérir quatre trimestres.
La surcote représente un avantage majeur : chaque année travaillée au-delà de l'âge légal rapporte 5 % supplémentaires sur la pension finale. Un professionnel qui poursuit son activité deux ans après l'âge requis bénéficie ainsi d'une majoration de 10 % sur sa retraite de base.
Les régimes complémentaires des professions libérales s'adaptent aux particularités de chaque métier. Un architecte affilié à la CIPAV accumule des points selon huit classes de cotisation, tandis qu'un pharmacien bénéficie d'un système mixte combinant capitalisation et répartition.
La CARMF propose aux médecins trois niveaux de couverture : le régime complémentaire vieillesse, l'allocation supplémentaire vieillesse et le régime des prestations complémentaires. Cette structure garantit une protection renforcée pour leur retraite.
Les auxiliaires médicaux rattachés à la CARPIMKO versent une cotisation forfaitaire annuelle de 1 840 € en 2025, complétée par une part proportionnelle de 3% sur leurs revenus. Ce mécanisme assure une pension moyenne de 2 100 € par mois après une carrière complète.
La nouvelle réglementation 2025 permet aux professions libérales de poursuivre leur activité tout en percevant leur pension. Cette option se décline sous deux formes : le cumul intégral sans plafond de revenus, ou le cumul plafonné à 47 100 € annuels.
Pour accéder au cumul intégral, deux critères s'appliquent : avoir atteint l'âge légal de départ et disposer du nombre de trimestres requis pour le taux plein. Une fois ces conditions remplies, aucune limite de revenu ne s'impose.
Les cotisations versées pendant cette période génèrent désormais des droits supplémentaires, créant une seconde pension augmentant ainsi le montant de la retraite. Cette mesure représente une avancée majeure pour les professionnels souhaitant maintenir une activité réduite après leur départ en retraite.
La retraite progressive s'ouvre aux professionnels libéraux sous certaines conditions en 2024. Les praticiens doivent réduire leurs revenus entre 20% et 60% par rapport à la moyenne des 5 dernières années d'activité. Recourir à ce dispositif peut être pertinent en vue d'optimiser le départ à la retraite des professions libérales (tant au niveau financier, que de changement de rythme).
Un mode de calcul spécifique s'applique : durant les 18 premiers mois, les professionnels perçoivent automatiquement 50% de leur pension à titre provisoire. Le montant est ensuite ajusté selon la baisse réelle des revenus.
Les professionnels libéraux doivent maintenir un revenu minimal équivalent à 40% du SMIC annuel brut pendant leur période de retraite progressive. L'accès à ce dispositif nécessite la validation d'au moins 150 trimestres tous régimes confondus.
Le rachat de trimestres représente une option stratégique pour les professionnels libéraux en 2025. Le coût varie entre 777 € et 4 334 € par trimestre selon l'âge et les revenus du demandeur.
Un avantage majeur réside dans la possibilité d'échelonner le paiement sur plusieurs années. Par exemple, pour un rachat de 6 trimestres à 45 ans avec des revenus de 60 000 € annuels, le versement mensuel s'élève à 420 €.
La rentabilité du rachat s'évalue sur le long terme. Un professionnel libéral qui rachète 4 trimestres à 55 ans augmente sa pension de retraite mensuelle d'environ 280 €. Cette stratégie devient particulièrement avantageuse lorsqu'elle permet d'éviter une décote ou d'accéder au taux plein plus rapidement.
En 2025, le minimum contributif s'élève à 747,69 € bruts mensuels pour les travailleurs indépendants ayant validé tous leurs trimestres. Cette somme atteint 893,65 € avec la majoration pour les carrières complètes dépassant 120 trimestres cotisés.
L'accès à ce montant plancher exige d'avoir liquidé sa pension à taux plein, soit par l'âge (67 ans), soit par la durée d'assurance requise. Un revenu professionnel annuel minimal de 7 128 € permet de valider 4 trimestres.
Les professions libérales bénéficient d'une garantie supplémentaire : un montant minimum de 3 137,19 € par an, à condition d'avoir cumulé 15 années d'assurance, tous régimes confondus. Ce seuil diminue proportionnellement pour les carrières plus courtes.
La Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail (CARSAT) assure le versement de la retraite complémentaire aux artisans depuis janvier 2020. Cette organisation remplace l'ancien système du RSI pour simplifier la gestion des pensions.
Le régime complémentaire des indépendants (RCI) fonctionne selon un système par points, supervisé par l'Assurance retraite. La valeur du point s'établit à 1,335€ en 2025, permettant de calculer précisément les droits acquis tout au long de la carrière.
Un changement majeur s'applique aux artisans en cumul emploi-retraite depuis le 1er janvier 2025. Les cotisations versées après la liquidation de leur pension créent désormais des droits supplémentaires, transformés en une seconde pension versée par la CARSAT.
Vous pouvez effectuer votre demande de retraite RCI (SSI) directement sur www.info-retraite.fr portail officiel unique pour toutes les caisses. Un dépôt de dossier 6 mois avant la date souhaitée de départ garantit un traitement optimal de votre demande.
Préparez les documents essentiels : relevé de carrière complet, dernier avis d'imposition, RIB et pièce d'identité. Le service en ligne vous guide pas à pas dans la saisie des informations et le téléchargement des justificatifs.
Une notification par email confirme la réception de votre dossier. Le délai moyen de traitement varie entre 2 et 4 mois selon la complexité de votre parcours professionnel. Un conseiller dédié reste joignable via votre espace personnel pour suivre l'avancement de votre demande.
Nous vous préconisons de vérifier également sur chaque portail de caisse auxquelles vous êtes rattaché le bon enregistrement de votre demande globale.
Si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez faire appel à nos conseillers indépendants Comptoir Retraite, l'aide d'un tiers professionnel peut être réellement nécessaire en fonction de votre situation.
Comment calculer sa future pension de retraite ?
Quelle est la formule de calcul de la retraite de base des professions libérales ?
Le calcul de votre pension s'appuie sur une formule mathématique simple : nombre de points acquis × 0,6540 € × taux de liquidation. Les points s'accumulent tout au long de votre parcours professionnel selon vos revenus.
Un professionnel libéral gagnant 53 000 € en 2025 obtient 562,6 points pour cette année. Cette acquisition se décompose en deux tranches : 557 points pour la part jusqu'au plafond de la Sécurité sociale et 5,6 points supplémentaires pour le surplus.
Le taux de liquidation varie entre 75% et 100% selon votre durée d'assurance. Pour une retraite à taux plein, vous devez atteindre le nombre de trimestres requis pour votre génération. Chaque trimestre manquant entraîne une réduction de 1,25% du taux.
L'impact des cotisations sur le montant final
Les cotisations versées déterminent directement votre niveau de pension future. Un professionnel libéral qui verse 1 000€ mensuels accumule environ 420 points par an en 2025, soit une pension mensuelle estimée à 275€ pour cette période.
La régularité des versements joue un rôle crucial : une année sans cotisation peut réduire la pension finale de 5% à 8%. Une sage-femme gagnant 45 000€ annuels verra sa pension diminuer de 180€ par mois si elle manque deux années de cotisation.
Le choix du montant des cotisations facultatives complémentaires permet d'augmenter significativement le montant final. Chaque tranche de 100€ supplémentaires versée mensuellement génère en moyenne 65€ de pension additionnelle par mois.
Le taux de remplacement moyen par activité
Les professions médicales bénéficient des meilleurs taux de remplacement, avec une moyenne de 65% du dernier revenu d'activité. Les médecins spécialistes conservent jusqu'à 70% de leurs revenus à la retraite.
La situation varie considérablement pour les autres secteurs. Les architectes et consultants voient leurs ressources diminuer plus fortement, avec un ratio avoisinant 40% en 2025. Les experts-comptables se situent dans une position intermédiaire, maintenant environ 55% de leurs gains.
Un exemple parlant : pour un revenu mensuel de 8 000 €, un pharmacien perçoit une pension moyenne de 4 800 €, quand un consultant touche 3 200 € dans des conditions similaires. Cette disparité s'explique notamment par des différences structurelles dans les régimes complémentaires propres à chaque profession.