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Comptoir retraite
Comprendre la retraite des salariés est une étape clé pour anticiper au mieux ce tournant de la vie. Le montant de la pension de retraite, l'âge de départ, le nombre de trimestres nécessaires, sont autant de points à éclaircir. La retraite de base, régulée par la CNAV, ainsi que la retraite complémentaire, jouent toutes deux un rôle déterminant. Découvrons ensemble les principaux aspects de la retraite des salariés.
En France, la retraite des salariés est gérée par différentes caisses, chacune correspondant à un secteur d'activité et à un statut professionnel spécifique. Le choix de la caisse de retraite est donc déterminé par l'activité professionnelle exercée.
La Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV) est un organisme français de sécurité sociale qui gère la retraite de base des salariés du secteur privé. Elle a pour mission de collecter les cotisations et de verser les pensions de retraite. Elle assure également le suivi des carrières de ses assurés.
Les CARSAT sont les antennes régionales qui enregistrent, contrôlent et délivrent des trimestres et des salaires cotisés pour établir les droits de retraite des assurés du régime général de la Sécurité Sociale géré par la CNAVTS (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés).
Elle gère la liquidation de votre retraite et anticipe les risques professionnels au travail. Pour bénéficier d’une pension, vous devez déposer votre demande de retraite personnelle au moins 4 mois avant la date prévue de votre départ (délai recommandé : minimum 6 mois).
L'Agirc-Arrco est un régime de retraite complémentaire qui s'applique aux salariés du secteur privé, qu'ils soient cadres ou non cadres. Ce système de retraite est alimenté par les cotisations salariales et patronales versées durant la carrière de l'employé.
La spécificité de l'Agirc-Arrco repose sur son fonctionnement par points. En effet, les cotisations versées sont converties en points de retraite selon un taux défini. Au moment du départ à la retraite, le nombre total de points est converti en pension annuelle.
L'Agirc-Arrco offre également un service de simulation en ligne permettant à chaque salarié d'estimer le montant de sa retraite complémentaire.
Il convient de noter que la retraite Agirc-Arrco vient compléter la retraite de base versée par la Sécurité Sociale.
Le calcul de la retraite de base dépend de plusieurs facteurs :
Le calcul de la retraite se fait ensuite selon la formule suivante : SAM x Taux de liquidation x (Durée d'assurance / Durée de référence).
Il est à noter que la durée de référence varie en fonction de l'année de naissance de l'assuré. Pour ceux nés à partir de 1973, elle est de 172 trimestres.
Par ailleurs, le montant de la retraite ne peut excéder 50% du PASS moyen sur 25 années revalorisé. Si le calcul donne un montant supérieur, la pension de retraite est ramenée à ce plafond.
EXEMPLE :
Pour un salarié qui a un salaire de 2000 euros, le montant de la retraite dépend du nombre de trimestres cotisés, du salaire annuel moyen (SAM) et du taux de liquidation.
Il faut savoir que le montant de la retraite est plafonné à 50% du PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale), et qu'un salaire de 2000 euros mensuels correspond à un SAM d'environ 2597 euros.
Si le salarié a cotisé pendant les 167 trimestres requis pour une retraite à taux plein, le calcul de la retraite de base serait comme suit :
C'est le montant brut de la retraite de base. Il convient d'ajouter à cela la retraite complémentaire pour obtenir le montant total de la pension de retraite.
Pour obtenir une retraite à taux plein, un salarié doit avoir validé un nombre précis de trimestres, qui varie en fonction de son année de naissance. Ce nombre de trimestres est appelé "durée d'assurance". Il est calculé en prenant en compte les trimestres cotisés, qui correspondent à des périodes de travail pendant lesquelles des cotisations retraite ont été prélevées sur le salaire et versées aux caisses de retraite. Peuvent également entrer en compte les trimestres assimilés (chômage, invalidité, service militaire...) et les trimestres pour enfants.
La mise à la retraite est un processus qui permet à un employeur de procéder à une rupture du contrat de travail avec son salarié. Elle peut être initiée soit par le salarié lui-même, soit par l'employeur.
Il existe des conditions spécifiques pour pouvoir mettre un salarié à la retraite et procéder à une rupture de son contrat de travail :
Concernant la procédure, il n'existe aucune procédure particulière pour notifier la mise à la retraite. Toutefois, l'employeur doit déclarer à l'Urssaf le nombre de salariés mis à la retraite au plus tard le 31 janvier de chaque année. Cette déclaration est intégrée dans la DADS-U ou à la DSN.
La préretraite est une option qui permet au salarié de cesser son activité avant l'âge de la retraite, tout en continuant à percevoir un revenu. C'est une période d'inactivité rémunérée qui peut être envisagée dans certains cas, elle ne constitue pas un cas de rupture du contrat de travail.
Elle est généralement mise en place par un accord entre l'employeur et le salarié. Les conditions pour en bénéficier varient, mais elles incluent souvent une ancienneté minimale dans l'entreprise et l'adhésion à une convention spécifique.
La préretraite offre plusieurs avantages :
Il est cependant important de noter que la préretraite peut avoir des conséquences sur le montant de la retraite future. Il est donc recommandé de se renseigner et de bien peser les avantages et les inconvénients avant de recourir à une telle procédure.
La retraite complémentaire des salariés est un régime obligatoire, qui vient en supplément de la retraite de base de la Sécurité Sociale. Elle est gérée par l'Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé. Les cotisations versées durant la carrière professionnelle sont converties en points de retraite, qui déterminent le montant de la pension complémentaire.
En France, en plus des régimes de base gérés par la Sécurité Sociale, existent les régimes complémentaires obligatoires. Ils sont essentiels pour garantir un niveau de vie confortable à la retraite.
Pour les salariés du secteur privé, le régime complémentaire est mis en œuvre par l'Agirc-Arrco. Les cotisations versées permettent de se constituer des droits à la retraite.
Les salariés du secteur privé cotisent également pour leur retraite complémentaire auprès d'une caisse de retraite Arrco, et Agirc s'ils sont cadres.
Pour les fonctionnaires ou les travailleurs indépendants, des caisses de retraite complémentaires spécifiques existent.
Il est essentiel de noter que le système de retraite repose sur le principe de répartition et de solidarité entre les générations : les cotisations acquittées par l'ensemble des salariés et leurs employeurs servent à payer la retraite complémentaire des anciens salariés qui sont actuellement à la retraite.
Ces régimes complémentaires ont une importance considérable : en 2019, les pensions de retraite servies par ces régimes représentaient 28 % de l'ensemble des prestations vieillesse servies par les régimes obligatoires. Plus votre niveau de revenus est importants plus le taux de prise en charge de votre pension par les caisses complémentaires sera important.
Dans le cadre des régimes complémentaires comme l'Agirc-Arrco, le nombre de trimestres validés a également son importance. Chaque trimestre cotisé permet d'acquérir des points de retraite. Ces points sont ensuite convertis en euros au moment de la liquidation de la retraite, en fonction de la valeur du point au moment du départ à la retraite.
Il est à noter que des mécanismes spécifiques peuvent s'appliquer dans le cadre des régimes complémentaires. Par exemple, une décote ou une surcote peut être appliquée sur la retraite complémentaire en fonction du nombre de trimestres validés. De plus, certaines périodes, telles que les périodes de chômage indemnisé, peuvent permettre d'acquérir des points de retraite complémentaire.
Face à l'incertitude des régimes obligatoires, la retraite privée s'impose comme une solution complémentaire attractive. Elle s'appuie sur des dispositifs d'épargne spécifiques, tels que le Plan d'Épargne Retraite (PER), l'assurance vie ou encore le placement immobilier.
L'objectif est de se constituer un capital ou une rente supplémentaire pour compléter les pensions de retraite de base et complémentaire. Cette alternative offre plus de souplesse et de personnalisation, permettant à chaque salarié de prévoir sa retraite selon ses objectifs et sa situation financière.
Il est toutefois nécessaire de maîtriser les risques liés à ces placements privés, notamment en termes de rendement et de fiscalité.
La retraite privée présente plusieurs avantages et inconvénients qu'il est important de connaître.
Parmi les avantages, on peut citer :
Cependant, il y a aussi des inconvénients :
Il est donc crucial de bien comprendre ces aspects avant de faire le choix d'une retraite privée.
Le minimum de retraite est une mesure de protection qui vise à garantir un revenu minimal aux retraités ayant eu une carrière complète. En France, il existe deux principaux types de minimums de retraite : le minimum contributif et le minimum garanti.
Le minimum contributif concerne les salariés, artistes auteurs, contractuels de la fonction publique, commerçants, artisans et personnes relevant du régime des cultes. Il est accordé sous certaines conditions, notamment en fonction du nombre de trimestres cotisés.
Pour bénéficier du minimum contributif majoré, il faut justifier d'au moins 120 trimestres cotisés au régime général de la Sécurité sociale. En 2024, le montant de ce minimum contributif majoré est de 695,59 € par mois.
Le minimum garanti, quant à lui, s'adresse aux fonctionnaires.
Il est important de noter que ces montants sont révisés chaque année, en fonction de l'évolution du Smic et d'autres éléments économiques. En outre, les montants ne sont pas fixes et peuvent varier d'un retraité à un autre.
Il existe également des dispositifs spécifiques pour les retraités les plus modestes, comme l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), anciennement appelée Minimum vieillesse.
En 2024, le montant minimum de la retraite, aussi appelé "minimum contributif", est fixé à 684,14 € brut par mois pour ceux qui ont cotisé moins de 120 trimestres au régime général. Pour ceux ayant cotisé au moins 120 trimestres, le montant est majoré à 747,57 € brut par mois.
Il existe également un dispositif appelé Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA) destiné aux retraités de plus de 65 ans ayant de faibles ressources. Le montant de cette prestation est également ajusté chaque année.
Enfin, pour les fonctionnaires, il existe un autre type de minimum, appelé "minimum garanti".
Pour bénéficier du minimum de retraite, plusieurs conditions doivent être remplies :
Pour le minimum contributif majoré, il faut justifier d'au moins 120 trimestres cotisés au régime général de la Sécurité Sociale.
Si ces conditions ne sont pas remplies, le salarié peut toutefois bénéficier d'un minimum de pension proportionnel à la durée de sa carrière.
Enfin, il est à noter que le montant total des pensions de retraite (de base et complémentaires confondues) ne doit pas dépasser un certain plafond, qui est réévalué chaque année. En 2024, ce plafond est fixé à 1 177,44 € par mois.
Pour comprendre le système de retraite des salariés, plusieurs ressources en ligne sont disponibles.
Parmi elles, le site de l'Assurance Retraite est un incontournable. Il propose des services d'information, de simulation et de calcul pour mieux connaître vos droits. Par ailleurs, le site d'Info Retraite permet d'obtenir une estimation du montant de votre retraite en fonction de vos revenus, de votre âge de départ à la retraite et du nombre d'années travaillées.
Pour ceux qui souhaitent comprendre le calcul de leurs cotisations et de leurs points de retraite, le site d'Agirc-Arrco propose des explications claires.
Enfin, pour ceux qui préfèrent une approche plus pratique, le site La retraite en clair propose divers outils pour préparer sa retraite.
L'Assurance Retraite, site officiel de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (CNAV), est un portail incontournable pour tout salarié désirant s'informer sur sa retraite. Il propose une multitude de services en ligne adaptés à chaque profil d'assuré, qu'il s'agisse de bénéficiaires actuels ou futurs.
Un espace personnel est disponible pour chaque assuré permettant d'obtenir des informations fiables sur l’âge et le montant de la retraite, et réaliser ses démarches en ligne. Vous pouvez, par exemple, estimer le montant de votre retraite ou faire une demande de retraite en ligne.
Le site Info Retraite est une autre ressource précieuse pour les salariés souhaitant comprendre et anticiper leur retraite. Ce site offre une information personnalisée selon vos régimes de retraite et vous permet d'effectuer vos démarches et simulations en ligne. Vous y trouverez un accès sécurisé à votre compte retraite où vous pouvez consulter le montant estimatif de vos différentes pensions de retraite, de base et complémentaires. Vous y trouverez notamment deux documents essentiels :