Comptoir retraite

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2025 Comptoir retraite
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Guide complet pour comprendre et optimiser sa retraite en tant que travailleur non salarié en 2025

  • La retraite des travailleurs non salariés (TNS) présente des particularités qui la distinguent nettement du régime des salariés. Avec une pension moyenne de 1 085 € mensuels en 2023, les TNS perçoivent des revenus généralement plus modestes pour leur retraite. Cette situation s'explique par des cotisations moins élevées mais mérite une attention particulière pour préparer sereinement l'avenir. Les artisans, commerçants et professions libérales bénéficient d'un système qui combine retraite de base et complémentaire, en fonction de la profession une caisse différente sera en charge de liquider vos droits. 

    L'organisation du système pour les professions libérales

    La Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) coordonne l'ensemble du dispositif retraite. Son fonctionnement repose sur dix sections professionnelles autonomes, chacune gérant un régime complémentaire adapté à son secteur d'activité.

    Un médecin cotise par exemple à la CARMF, un architecte à la CIPAV. Cette organisation sur mesure permet une meilleure prise en compte des spécificités de chaque profession. Le système par points constitue une particularité unique : chaque euro cotisé se transforme en points retraite selon un barème précis.

    Les professions libérales réglementées disposent d'un avantage significatif avec la possibilité d'acquérir des points supplémentaires via des versements volontaires, une option particulièrement intéressante pour optimiser leur future pension.

  • Les spécificités du régime de retraite des indépendants
  • Les spécificités du régime de retraite des indépendants

    Le passage du RSI à la Sécurité sociale des indépendants

    La transformation du RSI vers la Sécurité sociale des indépendants marque un tournant majeur dans la protection sociale des travailleurs non-salariés. Depuis janvier 2020, l'intégration au régime général simplifie considérablement leurs démarches administratives.

    Les artisans, commerçants et professions libérales bénéficient désormais d'un guichet unique pour leurs prestations : l'URSSAF gère les cotisations, l'Assurance Maladie couvre la santé, tandis que l'Assurance Retraite s'occupe des pensions.

    À partir de 2025, le nouveau barème des cotisations retraite s'applique avec un taux global de 24,6%. Cette évolution garantit aux indépendants une meilleure protection sociale, notamment pour leur retraite de base et complémentaire.

    Les différences majeures avec le statut salarié

    La principale distinction réside dans le montant des pensions versées. Un travailleur non-salarié perçoit en moyenne 1150 euros bruts mensuels contre 1530 euros pour un salarié retraité en 2025. Cette différence s'explique notamment par des revenus plus variables durant la carrière.

    Les TNS supportent seuls leurs versements pour la retraite, alors que les salariés bénéficient d'une participation de leur employeur. Le calcul s'effectue sur le bénéfice imposable pour les indépendants, contrairement au salaire brut pour les employés.

    L'âge légal de départ reste identique à 64 ans, mais les TNS doivent anticiper davantage leur fin de carrière. Une épargne complémentaire s'avère souvent nécessaire pour maintenir leur niveau de vie à la retraite.

  • Comment sont calculées les cotisations retraite TNS ?
  • Comment sont calculées les cotisations retraite TNS ?

    Les taux applicables selon les tranches de revenus

    Le système de cotisations retraite s'organise autour de deux tranches principales en 2025. Sur la première tranche, jusqu'à 47 100 euros (soit un PASS), le taux s'établit à 24,25%. Cette base garantit une protection sociale solide dès les premiers euros gagnés.

    La seconde tranche, applicable entre 1 et 4 PASS, soit de 47 100 à 188 400 euros, applique un taux de 9,82%. Cette structure dégressive permet d'adapter les contributions aux capacités financières de chaque entrepreneur.

    Pour un revenu annuel de 60 000 euros par exemple, le calcul se décompose comme suit :

    • Première tranche : 47 100 € x 24,25% = 11 421,75 €
    • Seconde tranche : 12 900 € x 9,82% = 1 266,78 €

    Le cas particulier des artisans et commerçants

    La réforme de 2025 apporte des changements majeurs pour les artisans et commerçants. Un nouveau mode de calcul unique simplifie leurs démarches administratives, avec une assiette sociale harmonisée qui prend en compte un abattement de 26% sur leurs revenus professionnels.

    Cette transformation permet une meilleure protection sociale grâce à une augmentation des droits à la retraite. Les professionnels bénéficient notamment d'une revalorisation du taux de retraite complémentaire qui passe à 8,1% pour la part plafonnée et 9,1% au-delà.

    L'acquisition des trimestres suit désormais une logique plus avantageuse : pour valider 4 trimestres en 2025, un revenu minimum de 7 128 € suffit, correspondant à 600 fois le SMIC horaire. Cette nouvelle disposition favorise particulièrement les entrepreneurs aux revenus modestes.

    Les minimums de cotisation à connaître

    La cotisation minimale retraite de base représente une garantie sociale essentielle pour les entrepreneurs. Ce socle permet de valider 3 trimestres de retraite par an, même avec des revenus faibles ou déficitaires.

    Un revenu annuel minimum de 5 072 euros sert de référence pour établir cette base de calcul. Pour les entrepreneurs qui débutent leur activité, la première année de cotisation reste calculée sur une base forfaitaire de 19% du plafond annuel de la sécurité sociale.

    Les bénéficiaires du RSA ou de la prime d'activité profitent d'un régime adapté : leurs cotisations se calculent uniquement sur leur revenu réel d'activité professionnelle. Cette mesure sociale vise à protéger les entrepreneurs traversant une période économique difficile.

  • Le fonctionnement de la retraite complémentaire
  • Le fonctionnement de la retraite complémentaire

    Le rôle central du RCI pour artisans et commerçants

    Le Régime Complémentaire des Indépendants assure une protection sociale renforcée aux professionnels non-salariés. Son système par points garantit une pension proportionnelle aux cotisations versées tout au long de la carrière. La valeur du point, fixée à 1,335 € en 2025, permet d'estimer précisément les futurs revenus.

    Un avantage majeur du RCI réside dans sa capacité à s'adapter aux variations d'activité. Les périodes d'invalidité ou d'incapacité temporaire donnent droit à des points gratuits, préservant les droits à la retraite même pendant les moments difficiles.

    La réforme 2025 modernise ce dispositif avec une revalorisation annuelle automatique des pensions versées, alignée sur l'inflation. Les artisans et commerçants bénéficient désormais d'un mécanisme plus transparent et équitable pour construire leur avenir.

    Les caisses spécifiques aux professions libérales

    Les caisses professionnelles se répartissent selon dix sections distinctes, chacune adaptée à un domaine d'expertise. La CARMF accueille les médecins quand la CARPIMKO gère les professionnels paramédicaux.

    Ces organismes proposent des barèmes personnalisés selon les spécificités de chaque métier. Un architecte rattaché à la CIPAV bénéficie d'une grille différente d'un pharmacien affilié à la CAVP.

    Les professions juridiques disposent également de leurs propres structures : la CAVOM pour les officiers ministériels ou la CNBF, exclusivement dédiée aux avocats. Cette organisation sur mesure permet une meilleure prise en compte des particularités de chaque profession dans le calcul des droits à la retraite.

    Le calcul des points et leur conversion en pension

    La transformation des cotisations en droits à la retraite suit une mécanique précise. Pour chaque année d'activité, vos versements sont convertis selon un coefficient multiplicateur qui varie en fonction de votre âge et de vos revenus.

    Un exemple concret : avec un revenu annuel de 50 000€ en 2025, un travailleur non salarié accumule environ 383 points. Ces points seront ensuite multipliés par la valeur de service en vigueur au moment du départ, soit 1,4386€ en 2025, donnant une pension annuelle de 5 509,84€.

    La réglementation 2025 prévoit une revalorisation automatique des pensions chaque année, indexée sur l'inflation, garantissant le maintien du pouvoir d'achat des retraités. Cette évolution s'applique à l'ensemble des professions indépendantes, quelle que soit leur activité.

  • Les solutions pour optimiser ses revenus futurs
  • Les solutions pour optimiser ses revenus futurs

    L'épargne retraite dédiée aux entrepreneurs

    Le Plan d'Épargne Retraite s'impose comme la solution privilégiée des entrepreneurs en 2025. Les versements permettent une déduction fiscale substantielle : jusqu'à 87 135 € pour un travailleur non-salarié, contre 37 094 € pour un salarié.

    La gestion pilotée du PER adapte automatiquement les placements selon l'horizon de départ à la retraite. Les entrepreneurs peuvent choisir entre trois profils d'investissement : prudent, équilibré ou dynamique, en fonction de leur appétence au risque.

    Un atout majeur du PER réside dans sa flexibilité de déblocage anticipé. L'achat de la résidence principale ou un accident de la vie autorisent la récupération des fonds avant la retraite. Cette souplesse répond particulièrement aux besoins des entrepreneurs qui font face à des revenus variables. 

    Pour autant, d'autres points doivent être analysés : 

    • Fiscalité 
    • Frais du contrat 
    • Modalités de sortie

    Nous vous préconisons donc de vous rapprocher d'un conseil de confiance pour souscrire à de telles solutions. 

    Les stratégies fiscales à privilégier

    La mutualisation des plafonds fiscaux entre conjoints mariés ou pacsés constitue un levier puissant. Un couple d'entrepreneurs peut optimiser ses versements en utilisant le plafond le moins utilisé des deux partenaires.

    L'investissement dans un PER collectif permet de bénéficier d'un abondement de l'entreprise, pouvant atteindre 4 637 € en 2025. Cette somme s'ajoute aux déductions personnelles sans impacter le plafond de déductibilité.

    Une approche stratégique consiste à échelonner ses versements sur plusieurs années fiscales. Un entrepreneur déclarant 95 000 € de bénéfices peut répartir un versement de 25 000 € entre décembre 2025 et janvier 2026 pour maximiser l'avantage fiscal sur deux exercices.

  • Le cumul emploi-retraite : poursuivre son activité
  • Le cumul emploi-retraite : poursuivre son activité

    La réforme 2025 apporte des changements majeurs pour les indépendants souhaitant poursuivre leur activité après la retraite. Le cumul emploi-retraite intégral permet désormais d'acquérir une seconde pension complémentaire, plafonnée à 2 355 € par an.

    Pour les artisans et commerçants, cette nouvelle mesure s'applique aux cotisations versées depuis janvier 2025. Un ancien chef d'entreprise peut par exemple continuer à gérer sa société tout en percevant sa pension, sans limite de revenus (sous réserve de respecter les conditions nécessaires). 

    Les professions libérales profitent aussi de ces évolutions avec la possibilité de reprendre une activité sans délai de carence. La seule condition reste d'avoir liquidé l'ensemble des droits à la retraite et atteint l'âge légal de départ.

  • Les démarches pour demander sa retraite TNS
  • Les démarches pour demander sa retraite TNS

    La préparation de votre dossier retraite commence par la vérification de votre relevé de carrière sur le portail info-retraite.fr. Cette étape s'effectue au minimum 24 mois avant votre date de départ envisagée.

    Le dépôt de votre demande s'effectue 6 mois avant la date souhaitée via le service en ligne "Demander ma retraite". Un seul formulaire suffit maintenant pour l'ensemble de vos régimes de base et complémentaires. Nous vous invitons à toujours vérifier que l'ensemble des caisses concernées aient bien réceptionné votre demande. 

    Les documents essentiels à préparer incluent votre pièce d'identité, vos trois derniers avis d'imposition et votre RIB. Pour les entrepreneurs ayant exercé à l'étranger, les justificatifs de ces périodes d'activité seront nécessaires.

    La cessation d'activité doit être déclarée au guichet unique des entreprises. Une fois votre dossier validé, le premier versement de votre pension intervient le mois suivant votre départ.

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